TIMAC
Vers 8h du matin, le 9 décembre 1992, par mer calme, le sablier TIMAC, quitte le port de St Malo. Arrivé au phare du Grand Jardin, il vire sur babord, pour s'engager dans la passe sud de la pierre des portes. Le ferry "Duchesse Anne", qui arrive de Porstmouth, le percute sur tribord avant. La brèche est si importante qu'il coule en moins de 10 Mn. Le capitaine, surpris par l'abordage, meurt noyé à l'intérieur du navire. Deux matelots sont légèrement blessés.
L'épave repose par une profondeur allant de 15 à 20 m, selon les marées. Elle git sur tribord, presque retournée sur un fond de sable. A l'avant la cassure est bien visible, on peut y pénétrer. En revanche, il est impossible d'entrer dans la timonerie et les cabine partiellement ensablées. Les 3 mats de charge sont visibles, ainsi que les tubes de pompage et la crépine. L'épave commence à se recouvrir de végétation et a être colonisée par la faune. Le site se trouvant près du chenal de St Malo, la plongée y est interdite
C'est à St Malo que le Sablier français de la société TIMAC est basé
Il est muni de puissantes pompes pour aspirer le maërl; sable calcaire des estuaires de Bretagne.
Sa cale fait
Il est construit en 1957 en Suède sous le nom de LIBRA, puis en 1967, il est racheté et renommé KIRSTEN HALSKOV et puis une nouvelle fois racheté par l'armement Timac en 1976.
Il fait
Le mardi 08 décembre 1993
au soir, le Ferry DUCHESSE ANNE de
Nous sommes en milieu de semaine au mois de décembre, outre quelques camionneurs les touristes sont rares à cette saison, et donc un voyage calme en direction de St Malo s'annonce d'autant que la météo est bonne pour cette nuit, les passagers pourront toucher le sol de St Malo à 08h30 ce mercredi matin.
Vers 08h00, le matin du 09 décembre, dans l'écluse de St Malo, le TIMAC commandé par Loïc Convenant, un mécanicien et les 4 matelots attendent l'ouverture des portes pour rejoindre le large et attaquer une nouvelle journée de travail.
Le sablier comme à l'accoutumée va draguer un banc et aspirer du fond par de puissantes pompes, le Maerl.
C'est donc avec une mer calme, un vent presque nul juste un temps nuageux assez fréquent à cette période de l'année, que le sablier TIMAC quitte le port de St Malo.
Arrivé au phare du Grand Jardin, il vire sur bâbord, pour s’engager dans la passe sud de la pierre des Portes afin de draguer un banc au large du Cap Fréhel.
Pendant ce temps à bord du
DUCHESSE ANNE la traversée s'achève, le ferry s'apprête à emprunter le chenal
de
Mais, pas toujours facile, comme en témoignent les nombreuses épaves de cette zone.
Les 2 bâtiments ont pour habitude de se croiser à cet endroit, aussi un échange radio à lieu dés que leurs feux de navigation sont en vue.
Pourtant quelques minutes plus tard à 07h55, en face du Jardin, à 30m de la bouée du Sou, le DUCHESSE ANNE percute le TIMAC sur tribord.
Le Timac, sablier de St Malo, viens d'être aborder par le ferry Duchesse Anne,
C'est l'hiver, mais il fait beau ce matin de Décembre 1993 au large de St Malo.
A bord du sablier le choc est violent tandis que le Ferry ne ressent qu'une légère secousse.
Le Duchesse Annne lancé dans sa course ne peut s’arrêter, les courants le porteraient sur les rochers qui bordent le chenal.
Ne pouvant prendre un tel risque il poursuit sa route vers St Malo.
Le choc sur le TIMAC provoque une brèche très importante et rapidement l'immense cale du sablier prévue pour stocker le maërl se remplit d'eau et en 10mn l'entraîne vers le fond.
à 08h10 le sablier n'est plus qu'une épave, par 25m de fond.
Rapidement après l'abordage les hommes ont conscience de la gravité de leur situation et le navire est abandonné, mais le Capitaine redescendu dans sa cabine chercher ses effets personnels et probablement surpris par la rapidité par laquelle le bateau a chaviré, disparaît avec son navire.
2 des hommes saute apr dessus le bord instable, mais en décembre l'eau est glacée
Pourtant ils s’accrochent à la balise du Sou attendant les secours, et sont récupérés par le chalutier MARINA ERIC quinze minutes plus tard.
2 autres marins sont sauvés par le chalutier SEBASTIEN LAETITIA et le dernier est récupéré par le patron du PORS LOUARN qui s'est jeté à l’eau afin de passer une bouée autour du naufragé transis par le froid.
Le corps de Loïc Convenant est retrouvé le lendemain par les plongeurs à l'intérieur de l'épave.
De son côté le Ferry a regagné St Malo ne conservant comme seule trace de l'abordage une marque de peinture du Timac sur son étrave et son flanc.
L’épave repose par une profondeur allant de 15 à 25m, selon les marées, gîtée sur tribord, presque retournée, sur un fond de sable, avec la cassure provoquée par la collision . L’étrave est orientée vers le Sud-Ouest. A l’avant la cassure est bien visible, on peut y pénétrer.
En revanche, il est impossible d’entrer dans la timonerie et les cabines partiellement ensablées. Les 3 mâts de charge sont visibles, ainsi que les tubes de pompage et la crépine.
Le site se trouvant prés du chenal de St Malo, mais la plongée y est interdite.